Livre de Frank, page 9

Un cœur de pauvre .

J’ai beaucoup aimé , en avril 2008, ce passage du livre d’André Daigneault ( le torrent de feu ) :
« Certaines blessures anciennes nous empêchent parfois d’accueillir l’amour, mais c’est dans la mesure où nous acceptons de recevoir cet amour au cœur de notre pauvreté que celui-ci nous consumera et nous brûlera.....
Plus une âme a conscience de sa pauvreté et de sa complète impuissance, plus le feu divin aura tendance à se déverser en elle, tel le flot de lave qui remplit la caverne la plus profonde pour descendre au cœur de notre misère comme une cascade de feu.
Comme avec le bon larron , c’est au cœur de notre misère que le torrent de feu se précipite .....
Plus on est pauvre de tout, plus on accepte avec amour le dépouillement de tout et plus on est capable d’être rempli par Dieu et plus on espère que le torrent de feu se répande au cœur même de notre pauvreté......
Dieu a soif que nous ayons soif de lui et cherche des pauvres assoiffés d’amour ......
Nous avons toujours tendance à monter, à grimper, à gravir une échelle, à nous monter sur la pointe des pieds pour être plus grands que les autres. Jésus nous dit le contraire: « celui qui s’abaisse sera élevé » ( Mt 23, 12).

La découverte de Thérèse c’est que l’amour de Dieu est un amour qui va de haut en bas, qui cherche le pauvre et le petit pour le combler. Le vrai cheminement spirituel est plus une descente qu’une montée....
Le secret de l’évangile, c’est que l’enfant passe avant le grand, le pauvre avant le riche et c’est le pêcheur qui reconnaît son péché avant le vertueux qui se réjouit de ne pas être comme le reste des hommes et qui se vante de ses vertus.



En effet, trop souvent l’élite de nos sociétés modernes accorde une telle importance à l’apparence , à l’image, suffisante à elle seule à offrir pouvoir et argent , qu’elle néglige l’essentiel, sa véritable condition d’homme fragile, vulnérable et pécheur, mais il est révélé aux pauvres et aux petits qu’il est bien là le chemin qui conduit à la porte étroite où seuls les enfants peuvent entrer.
La bonne nouvelle que Thérèse de l’Enfant-Jésus nous apporte, c’est le retour à l’évangile, à la pauvreté du cœur et à l’esprit d’enfance.